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Commune

Doissat

44,7547° N, 1,0397° E

Vallée dordogne forêt bessède

Située dans le canton de Pays de Belvès, classé parmi les plus beaux villages de France, la commune de Doissat, appelée Doissac ou Doyssac en occitan, séduit par son authenticité, et son lien profond à la terre.

On y trouve l’une des plus vastes noyeraies d’Europe, un paysage vivant qui raconte l’attachement des habitants à leurs traditions agricoles. Ici, les saisons sculptent le quotidien, les champs nourrissent autant les tables que les échanges, et les savoir-faire se transmettent avec fierté.

Doissat, c’est aussi une commune qui a traversé les siècles avec caractère. Du capitaine huguenot Geoffroy de Vivans, compagnon d’Henri IV, à l’église Saint-Hilaire et ses fresques inattendues, l’histoire affleure à chaque détour. Les pierres parlent, les chemins invitent, et l’atmosphère donne envie de rester.

La Commune

24170
103
les Doissacois (se)
6.51 km²

Patrimoine et vie locale

Édifiée en 1869, l’Église Saint-Hilaire de Doissat abrite, à la vue de tous, une œuvre remarquable dont la valeur et l’origine sont longtemps restées méconnues. Il s’agit d’un tableau récemment restauré représentant Saint Michel terrassant le démon, inspiré du célèbre chef-d’œuvre de Raphaël exposé au musée du Louvre. Selon un document conservé aux Archives nationales (réf. AR3 11514), cette toile monumentale (268 cm x 160 cm) serait une œuvre de jeunesse du peintre français Alfred Dehodencq (1822–1882), réalisée entre 1842 et 1843 sur commande. Ce trésor exceptionnel, souligne la relation singulière entre la commune et l’histoire de l’art.
La terre de Doyssac entre dans l’histoire en 1578, lorsqu’elle est acquise par le célèbre capitaine huguenot Geoffroy de Vivans (ou Vivant), compagnon d’armes du roi Henri IV. Figure marquante des guerres de religion, il s’illustra par la prise de nombreuses places fortes catholiques dans le Sud-Ouest. C’est son fils, Jean de Vivans, qui fera ériger le château en 1605, sur cette terre chargée de mémoire. L’édifice, emblématique de l’époque, connaîtra une destinée tourmentée : il sera en partie démoli en 1794, dans le tumulte de la Révolution française. Aujourd’hui, les vestiges du château rappellent le passé militaire et noble de Doissat, et invitent à la découverte d’un pan méconnu de l’histoire locale.
Le manoir de Mondiol est un édifice remarquable, composé d’un corps de bâtiment du XVIe siècle flanqué d’une tour. Il fut successivement le fief de deux grandes familles périgourdines : les Bessou de Signac, qui prirent le nom de Bessou de Mondiol au XVIe siècle, puis les Savy. Ses pierres semblent porter la mémoire de ces lignages qui ont marqué la vie locale. Bien que ce manoir soit une propriété privée et ne se visite pas, il conserve les traces du rayonnement historique de Doissat.
Doissat est également célèbre pour sa noiseraie, la plus vaste d’Europe, qui s’étend sur près de 70 hectares ! On y cultive principalement des variétés traditionnelles comme la Franquette, la Marbot ou la Corne, réputées pour leur qualité gustative et leur adaptation au terroir périgourdin.
Cette jolie commune rurale bénéficiait au début du siècle d’un transport peu commun : un tramway à vapeur. C’est en 1912 que le tout 1er trajet pour relier Villefranche-en-Périgord à Sarlat s’effectua, et tout ça en 3h00 pour quelques 45 km !! Cette ligne transportait des voyageurs mais aussi des marchandises, comme le bois ou le minerai de fer. Aujourd’hui, seuls les vestiges des abris (appelés « garettes ») sont encore visibles sur une grande partie de la « voie du tramway ». À vous de les trouver sur le sentier de randonnée « la boucle de Doissat »

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